On dit qu’on n’a pas une seconde chance pour donner une première bonne impression, eh ben, je me le suis retapé, primo parce que j’en avais foutrement envie et deuxio pour confirmer le juste dit de la citation. Résultat, je devrais faire peu confiance aux maîtres penseurs même si il s’agit d’un jeu vidéo.
Et dire que j’ai beaucoup hésité à me le prendre par peur d’être déçu de l’authenticité du titre, sachant que je suis un pur adorateur de l’univers de Tolkien et un fervent défenseur de ses ½uvres, me persuadant à la longue que les développeurs détenaient la précieuse licence et me rassurant sur le fait qu’ils n’allaient pas jouer aux avides et pondre une version soft à caractère commercial au risque de se faire injurier, au final, Shadow of Mordor n’est peut-être pas la meilleure adaptation de film au monde, mais il dispose d’un certain nombre d’atouts que j’aimerais vous présenter sommairement.
Beauté insolente,
Commençons par ce qui attire le plus dans un jeu vidéo et à premier coup d’½il, la qualité graphique, tout simplement magnifique, mi High, mi Dark fantaisie, un mélange de couleurs réussi et assumé immergeantle joueur sans trop de mal dans un univers fantastique, le Mordor et ses vastes plaines (enfin, pas aussi vastes que ça) sont bien beaux et plaisants à sillonner malgré leur triste sort, d’ailleurs il faut éviter de chercher des similitudes avec les décors des films (LOTR), ici, la création prime avant tout sur la simple reproduction. Quant à Talion notre héros à la chevelue virevoltante on le reconnait facilement et on aime bien l’observer gambader derrière des créatures ORQUIFIQUES, qui malgré le fait qu’ils soient incroyablement moches, m’ont définitivement fait agripper au jeu grâce à une modélisation faciale quasi parfaite et rarement atteinte.
Matraquage à gogo et décapitation à volonté,
Entrons dans le vif du sujet et parlons un peu du gameplay, sur ce point, il m’est impossible de développer quoi que ce soit sans qu’a un moment je ne fasse allusion à Assassin’s creed ou à Batman, car oui la ressemblance est frappante, tant dans la mécanique des combat que les déplacements, mais avant de crier au plagiat, penchons-nous sur la sensation procurée à ce niveau et qui est excellente pour ma part, entre escalade, roulades et faufilades, la liberté d’action est totale et la prise en main du personnage est immédiate, quant aux combats (même si un chouïa répétitifs) ils sont dynamiques et jouissifs avec des beaux enchaînements de coups qui au fil du temps deviennent surpuissants particulièrement lorsque les points de compétence (remplacés ici par des runes) sont bien utilisés en fonction des armes proposés (épée, dague et arc).
Tu me punis, je te punis,
On arrive au scénario, chose que je redoutais le plus et qui pouvait faire basculer le jeu dans un sens comme dans un autre, mais au vu d’une entame d’histoire maitrisée grâce à une narration digne des grands films, le temps est tout de suite donné et l’élément déclencheur fut l’assassinat de la famille de Talion par le grand capitaine de l’armée de Sauron, totalement impuissant au moment de cette exécution, le brin ténébreux, poussé par un mystérieux spectre (qui n’est autre que le seigneur Elfe Celebrimbor),reprend ses forces et décide de venger légitimement ses bien aimés et c’est à partir de là que commence son long périple le menant vers son détracteur principal, mais avant, Taloche doit défier et éliminer les champions Urucks, chacun dans sa forteresse et chacun entouré par une garde rapprochée suspicieuse et très hostile, et il faut dire que le nouveau système Nemesis proposé fonctionne bien et arrive à créer une certaine rivalité entre les différents personnages. Donc, attendez-vous à des répliques prétentieuses et drôles lorsque vous retrouveriez un Orque qui vous a botté le derrière lors de votre dernier combat.
Notez que pour couvrir rapidement les distances entre chaque point, vous pouvez vous téléportez depuis les tours de forge ou bien cavalcader un Graug après l’avoir dompté.
Mon précieux,
Entre bataille et balade, vous apprécierez sans doute les quelques missions annexes et leurs passages épiques avec le fort sympathique Golum ou encore le raffiné Torvin, mais je n’en dirai pas plus, je vous laisse le soin de découvrir et d’apprécier la touche cinématographique de ce numéro.
Pour en finir,
En tout et pour tous, La Terre du Milieu ; l’Ombre du Mordor est la belle bonne surprise qu’on attendait pas forcément, les développeurs sont parvenus à mixer remarquablement les deux styles AC et Batman Akham pour nous offrir un jeu succulent qui ne souffre que de quelques défauts mineurs, comme par moment l'absence de difficulté ou encore une faible bestiaire qui pouvait apporter un plus à la partie, sans quoi, je conseille fortement ce titre même aux fans inconditionnels de la trilogie du Seigneur des Anneaux.